Ben Vautier présente ses derniers travaux à la Galerie Daniel Templon, 30 rue Beaubourg, 75003 Paris. Vernissage le 10/01/09.
Sur les murs, comme pour nous prévenir, l’écriture si reconnaissable de l’artiste, accueille le visiteur…
Extraits : Je m’interesse à la mort, comme matière formelle de l’art…, personne va aimer, c’est trop triste, à contre courrant…, Le suicide parfois c’est une manière de dire non à l’art…»

L’installation se compose d’une galerie de portraits. On y croise notamment Mark Rothko, Nicolas de Staël, Guy Debord, Diane Arbus, Pierre Molinier, Sigmund Freud ou Virginia Woolf, tous des artistes, écrivains et penseurs du XXe siècle qui, pour des raisons diverses, ont un jour décidé de mettre fin à leurs jours. Chacune des photographies présentées est accompagnée d’un texte manuscrit faisant état des circonstances de leurs morts.

En parallèle, des acryliques sur toile nous interpellent :
La mort est simple, La mort est partout, La mort tue, La mort est éternelle…
ben vautier
L’ensemble produit une impression étrange :
Le suicide est-il un acte artistique ?
Comment la fin d’une existence incarnée peut-elle faire quelque chose ! Comment pourrait-elle faire autre chose que de fixer définitivement le sens de cette existence, de l’accomplir ? «Il a vécu…»
La mort abolit-elle le sens de l’existence d’un artiste ?
Ne sommes nous pas, en quelque sorte, tous des artistes ?
Né en 1935 à Naples, Ben Vautier arrive à Nice en 1949, où il vit et travaille toujours. Il se fait connaître à partir de 1959 grâce à son «magasin fourre-tout, lieu de rencontres et d’exposition».
Un des fondateurs du mouvement Fluxus, il affirme que tout est possible en art et que tout est art. Ses œuvres sont maintenant dans les collections publiques de nombreux musées en France et à l’étranger, notamment le Centre Georges Pompidou de Paris, l’Art Gallery of New South Wales de Sydney, le Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig de Vienne ou encore le Museum voor Hedendaagse kunst d’Anvers.